L'épreuve du grand oral au baccalauréat : nos conseils pour briller !
L’oral du baccalauréat est une étape-clé dans la vie d’un jeune étudiant. Au-delà de l’obtention du diplôme, cet oral signe le début de ta carrière d’orateur. C’est un passage stressant. Pourtant, tu n’en es qu’au début puisque tu auras à maîtriser l’art de la communication tout au long de ta carrière professionnelle ; et ce dans tous secteurs confondus. On s’est donc dit que c’était une bonne idée de t’aider dès maintenant à appréhender cet exercice !
Amis bacheliers ou amis parents de bacheliers, voici nos conseils principaux pour briller à l’oral, décrocher le bac et débuter la vie estudiantine avec panache.
1.
Maîtrise ton corps à l’image d'un arbre
Que tu sois assis ou debout pendant le grand oral, nous te conseillons de toujours t’entraîner debout. Bien que ce soit plus difficile, il est dans ton intérêt de maîtriser tes jambes et tes mains à l’image d’un arbre : solide sur tes appuis, souples dans tes gestes.
As-tu déjà entendu parler des mouvements parasites ?
Ce sont ces fameux mouvements du corps non maîtrisés qui reflètent ton stress et détournent l’attention de ton auditeur.
Or, beaucoup de jeunes étudiants piétinent ou font le mouvement du balancier. Bien que le stress soit compréhensible dans le cadre de cet examen, ces gestes parasites détournent inévitablement le regard de ton jury puisque l’œil humain est toujours attiré par ce qui bouge.
Tes pieds doivent être ancrés, comme le tronc d’un arbre
Nous te conseillons de t’entraîner à garder les pieds bien ancrés dans le sol, à l’image d’un tronc d’arbre, c’est-à-dire, indétrônable ! Tu peux par exemple demander à quelqu’un d’essayer de te pousser légèrement au niveau de l’épaule. Si tu te sens bouger, cela veut dire que tu n’es pas assez solide sur tes deux jambes. Au contraire, si tu es statique, c’est un bon signal d’ancrage.
En plus de te permettre un meilleur équilibre, le fait de garder tes deux pieds ancrés transmet une image confiante et assurée à ton auditeur. Il sera alors plus facile pour lui de t’écouter attentivement au lieu d’être perturbé par tes mouvements parasites.
Tes bras doivent être souples comme les branches de l’arbre
Les bras représentent quant à eux les branches de l’arbre. Ceux-ci peuvent tout à fait bouger pour accentuer et dynamiser tes propos. Attention cependant à ne pas utiliser tes mains en continu, sinon cela aura l’effet inverse : celui de perturber une nouvelle fois ton auditoire.
Nous te conseillons de placer tes deux mains au niveau de ton nombril, en les joignant par exemple. Cette position de départ sera considérée comme la “maison” de tes mains, là où celles-ci peuvent revenir à tout instant. À partir de cette maison, entraîne-toi à avancer tes mains vers l’avant et sur le côté, signes d’ouverture. À l’inverse, des gestes croisés ou dans ton dos seront des signes de fermeture aux yeux de ton public.
Même si tu stresses, sache que le simple fait d’ancrer tes pieds et de proposer des gestes vers l’avant et sur les côtés enverra un signal positif à ton cerveau et réduira ton stress ! On te le promet, c’est tout bénef. Enfin, note que c’est par des entraînements répétés que ton corps va mémoriser ces astuces et outils. Alors oui, c’est important de préparer le fond, mais n’en oublie pas pour autant la forme !
2.
Soigne tes expressions de visage
Avec le stress, on a tous tendance à crisper notre visage et à fuir le regard. Cette crispation est due à plusieurs facteurs : notre concentration pour trouver nos mots, notre volonté de paraître sérieux, notre ton solennel ou encore notre stress.
Mais pose-toi la question suivante : as-tu davantage envie de parler à quelqu’un qui te sourit ou à quelqu’un qui fait la tête ?
La réponse est évidente, elle l’est aussi pour ton auditeur. Peu importe ton niveau de stress ou l’enjeu de ta prise de parole, tu dois proposer à ton jury un visage à minima “ouvert” si tu veux que celui-ci t’écoute. Un visage dit “ouvert”, c’est un visage animé, qui propose des expressions différentes, un regard vivant et des sourires permettant de créer un réel contact avec ton public.
Ton sourire pour créer du lien
Attention, sourire à un jury ne signifie pas que tu te moques de lui ! Sourire signifie que tu te sens bien à l’idée d’être là, et cela dégage encore une fois une image confiante. Si ton auditeur a l’impression que tu es en pleine torture, il ne se sentira pas très à l’aise non plus et n’écoutera que très peu ce que tu dis. A l’inverse, si ton jury a l’impression que tu prends un minimum de plaisir à restituer tes connaissances, il en sera flatté et sera lui-même content de t’écouter.
Rappelle-toi que chaque prise de parole est en réalité un moyen de créer du lien avec ton interlocuteur. Même en examen, ton auditeur reste un être humain qui a lui-même eu ton âge et qui est lui-même passé par l’étape du baccalauréat !
Ton regard pour interpeller ton interlocuteur
Si tu regardes vers le bas pendant toute ta présentation, comment veux-tu que ton jury te regarde ?
C’est une question simple et pourtant cruciale. Un regard ne peut pas être à sens unique. D’ailleurs, lorsque quelqu’un a le regard fuyant, c’est un signe de stress qui met mal à l’aise le public. Plutôt que de se concentrer sur ce que tu dis, ce dernier va chercher à comprendre ce qui te stresse, par empathie.
Il peut donc passer 20 minutes à se poser les questions suivantes : Comment vit-il la situation ? S’est-il suffisamment préparé ? A-t-il trop de pression ? Bref, il va se poser toutes les questions du monde SAUF t’écouter. C’est quand même dommage si tu as passé plusieurs semaines à bien préparer ton oral, non ?
Nous irons même plus loin, sache que, contrairement à ce qu’on pourrait penser, regarder son auditeur permet de réduire son stress et de fluidifier ses phrases. Oui oui, des études scientifiques ont montré que le contact visuel permet de mieux incarner ce que nous disons, puisque nous voyons directement les réactions de la personne en face. Nous lui adressons donc chacun de nos mots. A l’inverse, lorsque nous détournons le regard, nous parlons au sol ou au mur. Nous n’avons donc aucune réaction en miroir et nous nous emmêlons les pinceaux ou bien nous avons l’impression de “parler pour rien”.
Conclusion
Retiens que nous avons des idées toutes faites sur la prise de parole, notamment l’idée que le stress nous empêche de briller. Or, en régulant ton stress grâce aux techniques de régulation émotionnelle (voir article sur le stress) et en appliquant ces quelques conseils-clés, tu peux briller !
D’ailleurs, en voici un dernier pour la route : pense à faire des phrases courtes, en marquant des petites pauses après chaque point. Cela permettra à ton jury de bien suivre tes étapes de pensée et la trame de ta présentation 😉
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